L'Enfant de Noé, d'Eric-Emmanuel Schmitt (2004)
Joseph vit en Belgique pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le pays est occupé et la Gestapo patrouille. Les parents de Joseph le confient successivement à un couple de nobles puis à un curé, le père Pons, qui le cache dans un pensionnat ou un orphelinat (ce n'est pas bien clair). Il découvre une nuit que le père reçoit d'étranges colis qu'il dissimule dans une crypte de la chapelle.
J'arrête le résumé au moment où le récit sort des poncifs (qui me sortent eux-mêmes des yeux) et où l'auteur cesse de se sentir obligé à une série de mots d'enfants et de "mignonneries" dont le défaut principal est qu'ils sont visiblement plaqués. Ensuite, enfin, nous obliquons vers l'originalité de la fonction assignée au "Cycle de l'Invisible", voulu par l'auteur. C'est une bien belle périphrase pour dire qu'il va traiter des religions. Ici, à travers le personnage de Joseph est introduite la religion juive, qui est maintes fois comparée au catholicisme imposé par les circonstances à l'enfant. Je n'exclus pas de lire d'autres romans tirés de ce cycle.
J'ai beaucoup aimé la relation entre Joseph et le père Pons, ainsi que le personnage de Rudy, l'immense "parrain" de pensionnat de Joseph.