Relectures du mois de mars 2021
Le Parti pris des choses de Francis Ponge, avait déjà été lu en juillet 2008. Je ne me souviens absolument... bon, non... de presque rien. Pas facile, pour la poésie, d'ailleurs, car la mémoire s'accroche aux progressions, aux changements, aux rubriques. S'il y a linéarité ou homogénéité conceptuelle, et il y en a une, l'exercice devient compliqué et confine plus que jamais à la fiche de lecture.
Toutefois, comme un charme nouveau (puisque je ne me souviens de presque rien) m'en est venu à la lecture, comme celui d'un monde enchanté transfiguré poétiquement, en évitant les clichés, en trouvant des images tout à fait neuves ou, tordant la barre à l'inverse, détournant les clichés, les tournant en dérision !
J'ai été si souvent charmée qu'il faudrait que je rende compte de plus près de tout. Mais j'ai apprécié que l'escargot, cette gracieuse créature si méprisée, ait droit aux pages virtuoses, ingénieuses et poétiques qu'elle méritait. Le thème de la coquille en tant que métaphore de la création poétique (influence de Tel Quel, il fallait s'y attendre) est très intéressant.
Les pages sur l'eau, sur plusieurs poèmes, sont difficiles à comprendre et mériteraient plus de temps, carrément une étude. De ce fait, j'ai lu avec un grand intérêt les pages de l'apparat-critique.