Relectures du mois de mai 2021
Je ne sais pas dans quel état j'étais quand j'ai lu ce tome, mais il m'était complètement sorti de la tête !
Vraiment !
Il suffit de voir que j'en ai aujourd'hui une impression excellente, alors que mon avis de 2015 était plus que modéré !
J'avais suivi de manière dubitative les albums en solitaire d'Albert Uderzo, avais (donc) lu en 2015 avec beaucoup de distraction Le Papyrus de César, et finalement, relu plus finement (peut-être), je trouve que les deux nouveaux compères font fort et que les gags ruissèlent.
J'ignore s'il est artistiquement satisfaisant pour Didier Conrad de se glisser dans des traits qui ne sont pas sa création originelle, mais je trouve subjectivement que, dans ce qu'il peut changer, il s'approprie d'une façon fluide le scénario. Quant à Jean-Yves Ferri, s'il a bien sûr repris aussi quelques traits désormais contractuels de l'histoire voulue par Goscinny et Uderzo, il fait bouger les lignes. D'abord, l'album est sur la thématique de la communication, de la presse, des télécommunications. Et c'est si bien trouvé que j'ai plusieurs fois éclaté de rire (non ? vous êtes sûrs que je l'ai déjà lu ? peut-on rire autant une deuxième fois ? ai-je des problèmes neurologiques ?...) en trouvant qu'on était dans la droite ligne des appropriations souriantes de ces albums. D'ailleurs, avec un mélange de fierté et d'humilité, Ferri et Conrad figurent et font parler leurs prédécesseurs en fin d'album, sans s'inclure dans la généalogie du récit. Une façon de ne pas prétendre être leurs égaux tout en revendiquant de s'être mis à leur service d'une façon reconnaissable et suffisamment fidèle.
Et j'ai mieux remarqué qu'il a une tendresse particulière pour le barde... Ce dernier n'est pas bâillonné en fin de banquet, il participe à l'assaut en première ligne, il... mais j'en dirais trop. Je suis très contente de l'avoir relu !