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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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30 juillet 2021

Benedetta, Paul Verhoeven

benedettaDès son plus jeune âge, Benedetta Carlini (Virginie Efira joue Benedetta adulte) est vouée à prendre l'habit de religieuse et ses parents (Clotilde Courau et David Clavel) encouragent sa foi et l'ostentation mystique, la scène initiale du film nous en donne une clef immédiate. Elle a des visions, d'un érotisme sado-masochiste, qui empirent avec l'arrivée au couvent d'une novice, Bartolomea (Daphné Patakia), rescapée de sévices sexuels et de pauvreté, et qui se sait homosexuelle. Pour renfort de potage, l'Abbesse (Charlotte Rampling qui démontre que le charisme survit à la fin de la jeunesse), charge Bartolomea de veiller la nuit Benedetta. On imagine bien qu'avec l'initiation saphique, les symptômes s'aggravent... Voilà notre Benedetta affligée des saints stigmates... mais c'est ballot, le Christ (qu'elle considère, avec la sensualité mystique, comme un époux aux parties génitales de femme) a oublié de lui céder aussi les marques de la couronne d'épines. [divulgâcherie] C'est ce que fait remarquer sèchement la Mère Abbesse, peu encline à se laisser promener avec le surnaturel et encore moins par une de ses nonnes, au prévôt qui n'attendait que ça pour les ambitions liées à un éventuel épiscopat dans la ville. Qu'à cela ne tienne, moins de dix minutes après, voilà des traces de couronne d'épines qui apparaissent...


A l'arrivée du générique de fin et juste après la mention que le film était tiré d'une histoire vraie, je me suis vue crispée par le malaise. Je ne dirai évidemment pas pourquoi. Virginie Efira a un jeu d'une immense gamme d'émotions et même de sentiments, c'est impressionnant ! La beauté de la photo est très grande et m'a irrésistiblement rappelé l'esthétique de ce film qui m'avait enchantée et qui traitait peu ou prou du même thème, Le Moine. Pour des raisons esthétiques, Paul Verhoeven ne s'embarrasse aucunement de la vraisemblance historique (les religieuses à cette époque-là se coupaient déjà les cheveux, à ma connaissance) et les scènes de nuit où des bandes de jeunes nonnes en chemise de nuit et aux cheveux délicieusement dénoués et cascadant sur leurs épaules sont dignes de fantasmes plus que de la réalité.

Les scènes érotiques sont à la fois esthétiques et dérangeantes et je pense que Sade aurait adoré cette libre (une recherche sur Benedetta - la mal-nommée - Carlini vous en convaincra) réécriture de l'histoire pseudo-sainte.

Bande-annonce.

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Commentaires
D
Rebonjour DonaSwann, je m'attendais à un film beaucoup plus sulfureux. Quand V. Efira prend une voix d'homme, j'ai trouvé cela un peu ridicule. Lambert Wilson est bien. Bonne journée.
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