La Mythologie viking, de Neil Gaiman (2017)

La mythologie nordique, je l'ai toujours suivie d'un peu loin, d'une oreille et d'un oeil distraits mais après un cumul de fictions cinématographiques et télévisuelles où j'ai dû rapidement consulter internet car je ne captais pas les sous-entendus, puis la nécessité de superviser le travail d'une élève, je ne pouvais plus reculer. Neil Gaiman s'était plongé lui-même pour les besoins d'un autre récit, les American Gods, dans ce panthéon nordique et s'y est ensuite attardé per se.

Passer par Neil Gaiman, son humour discret, sa simplicité, c'était vraiment de la chance et j'ai beaucoup aimé ces contes parfois un peu remaniés, d'après sa préface, parfois très cruels mais qui donnent envie de continuer à lire et à découvrir ces personnages mythologiques que Gaiman feint de caricaturer mais auxquels il laisse leur complexité, finalement. Pourtant, certains des récits, avec Loki en larron malicieux, évoquent les contes de notre enfance la plus tendre ; mais ses agissements sont loin de pouvoir être mis sous tous les yeux, on est plus dans le fabliau du Moyen-Age et le Roman de Renart que chez Beaumont.

Si l'on aime la mythologie, on ne peut qu'être séduit par les constantes et les variantes de la fiction humaine quand elle figure des êtres transcendants.

Citations :

• Loki était séduisant et il en avait conscience. Les gens voulaient l'aimer, voulaient le croire, mais il était au mieux indigne de confiance et égoïste, au pire une fripouille ou un malfaisant. Il épousa une femme du nom de Sigyn, qui était heureuse et belle au temps où Loki l'avait courtisée et épousée, mais elle donnait désormais toujours l'impression de s'attendre à de mauvaises nouvelles.
• Il y avait certaines procédures que suivait Thor quand quelque chose n'allait pas. La première était de se demander si c'était la faute de Loki.