Le Magasin des Suicides, de Jean Teulé (2007)
Dans un futur peut-être pas si lointain, une boutique nécessaire dans un quartier désolé où l'on se suicide couramment : Le Magasin des Suicides. Cordes, poison, objets tranchants, voire mécanismes plus ingénieux, vous trouverez tout pour réussir votre suicide, faute d'avoir réussi votre vie, comme le proclame le slogan de la maison.
C'est Mishima Tuvache, époux de Lucrèce, et père de Vincent et Marilyn, qui tient cette boutique, jusqu'au jour sinistre où leur naquit Alan, un enfant souriant et chantant indéfectiblement des ritournelles légères. La famille consternée se demande comment il va être possible de continuer son funèbre train-train avec un trublion pareil dans les jambes.
Le roman est vraiment un chef-d'œuvre d'humour noir (j'adore) et les nombreux clins d'œil à l'histoire des techniques et à la poésie font très plaisir. L'inventivité des techniques de suicides, loin d'être incitative, prête à sourire.
Je recommande vraiment sa lecture, même si j'émets des réserves sur la conclusion du roman, sa dernière ligne, qui certes, fait boucle avec le thème, mais ne tient pas vraiment debout. Ou alors... eh bien, la morale est terriblement pessimiste.