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24 juillet 2010

La Malédiction des anges, de Danielle Trussoni (2010)

malediction_angesDans le couvent de l'Adoration perpétuelle, qui a pour caractéristique d'être rempli de représentations d'anges, près de New York, une jeune religieuse affectée à une fonction d'assistante de bibliothèque et de secrétariat reçoit le courrier d'un chercheur au sujet d'échanges qu'Abigail Rockefeller et la mère supérieure auraient eus vers 1943. Ils finissent par se rencontrer et découvrir (avec l'aide d'une autre religieuse) que cette recherche a été commandée par Percival Gregori, représentant des anges Nephilim, et qu'il fallait absolument ne pas y donner suite, voire même, y faire obstruction.

Selon des textes anciens (apocryphes, je le signale), notamment le très connu Livre d'Hénoch, des anges auraient été affectés à la surveillance de la Création terrestre : les Veilleurs. Ces derniers se seraient unis, contre les ordres divins, aux mortelles, créant ainsi une nouvelle race, les Néphilim. Cette race a apporté au monde, notamment au monde occidental (ils ont des traits et une carnation qui leur permet de se dissimuler parmi les Européens), une infecte mentalité guerrière, impérialiste, sensuelle et amorale. En effet, les humains se distingueraient d'eux par le sens moral (n'ont-ils pas goûté le Fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal ? cela n'induit pas qu'on fasse le bien, mais au moins qu'on sache ce que l'on fait). Dieu aurait puni les Veilleurs en les enfermant dans une grotte en Thrace, mais, pris de pitié, l'archange Gabriel leur aurait lancé sa lyre pour qu'ils puissent se consoler avec. La légende veut que ce soit Orphée qui l'ait récupérée (embrouillamini : comment peut-il l'avoir récupérée, puisque les Veilleurs l'ont toujours ?).
Que viennent faire Évangéline (c'est comme par hasard le nom de la jeune nonne) et Verlaine (c'est le nom du chercheur) là-dedans ? Eh bien, ils rejoignent les angéologues (une discipline théologique consistant à étudier les anges) et luttent pour empêcher la lyre de tomber entre les mains des Néphilim : ceux-ci sont en pleine déchéance (loi génétique : à force de se reproduire avec des humains, race vile, ils sont en train de perdre leurs plumes, leur force et, horreur, à avoir des sentiments comme la compassion, la culpabilité...) or la recherche angéologique de pointe affirme qu'écouter quelques airs joués sur ladite lyre pourrait avoir des effets revigorants sur eux...


Malgré l'ironie que je laisse filtrer plus haut, ce roman est loin d'être mauvais et j'ai dévoré en moins de trois jours ses 500 pages (environ). La comparaison avec le Da Vinci Code tient du point de vue du thème, mais certainement pas sur le style. Du point de vue strictement narratif, il est même extrêmement bien construit, ménageant des ruptures, des changements, des jeux narratifs qui donnent du relief, et je ne parle même pas du suspense. Non seulement il est distillé avec adresse (à part l'amourette entre la nonne en instance de défrocation et le jeune chercheur, qui est téléphonée dès les premières pages), mais il est créé de chapitre en chapitre, jusqu'au final, franchement inattendu.

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Commentaires
D
... et heureusement, vu le genre de livres que je lis !<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai besoin d'aucune précision supplémentaire sur les anges, ni sur les livres apocryphes et tous les efforts que vous déploierez pour débattre avec moi de ces questions resteront vains.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce livre est bien écrit et donne un délicieux frisson, mais une fois fermé, il est fermé, en ce qui me concerne. Merci d'en prendre bonne note et sans rancune.
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