Bouvard et Pécuchet, de Gustave Flaubert (1881-posthume)
Deux copistes se découvrent une profonde amitié et des affinités, malgré des tempéraments bien différents. L'un d'eux fait un gros héritage et décide de quitter son emploi pour mener, dans un grand domaine normand, une vie dédiée aux arts et aux sciences ; il propose à son désormais indispensable compère de l'accompagner... Hélas, leur dilettantisme et leur ignorance doublée de prétention à la connaissance est source de dépenses incessantes et d'échecs permanents...
Leurs échecs sont si permanents, si répétés (répétitifs) qu'au bout de deux cents pages, un ennui profond m'a saisie ainsi qu'un peu de découragement. Bon, était-il vraiment nécessaire d'écrire 400 pages (si l'on compte que le roman devait avoir un dixième chapitre) pour démontrer à quel point le dilettantisme nourri d'un vague verni livresque et d'empirisme désordonné peut être pernicieux et même ridicule ? Le besoin de faire le tour de tous les arts de manière exhaustive lui-même semble discutable ; c'est artificiel. Même les effets sont répétés, même le style !...
Je connais peu d’œuvres inachevées qui ont pu être publiées à titre posthume sans me décevoir grandement sur leur impuissant auteur.