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24 août 2011

Pensées (extraits), de Blaise PASCAL (1670 - posthume)

pensees_pascalToujours à la course après mon retard dans les classiques, j'ai abordé cet ouvrage avec réticence (je l'ai pris dans une édition scolaire non intégrale, pour être sûre de ne pas souffrir plus longtemps que nécessaire) et je l'ai fini avec soulagement.

Tout est loin d'être inintéressant, cependant. C'est juste que, lorsqu'on n'a absolument aucune sympathie pour le jansénisme et qu'on trouve la construction de l'ouvrage d'une logique artificielle, les passages lyriques et pathétiques eux-mêmes paraissent fabriqués !

L'angoisse de Pascal devant le libertinage (lui-même a été tenté avant sa conversion par une vie plus frivole où Dieu ne serait qu'un figurant) et la persistance de l'athéisme le conduit à faire feu de tout bois pour les convaincre de considérer l'évidence de l'existence de Dieu, puis de la supériorité du christianisme. De là le fameux "pari" pascalien, se convertir par intérêt pour soi (chose qu'il dépréciera quelques chapitres plus loin) au cas où Dieu existerait, en se disant que même en cas de non-existence de Dieu, on perdra rien.

Beaucoup de questions rhétoriques qui démontrent plus l'indignation et l'incompréhension de Pascal devant la mécréance qu'elles ne convainquent d'être dans l'erreur. Pascal voulait faire pièce aux Essais de Montaigne (également dans ma pile de retard culturel à rattraper, car je ne le connais que par de nombreux extraits) dont il n'appréciait pas l'épicurisme et, pour le peu que j'y connaisse, sa plume n'a pas le charme de son prédécesseur. L'aspect autobiographique reproché à Montaigne est peut-être même ce qui manque à l'ouvrage émacié de Pascal.

Citations :

  • [J]'ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre.
  • L'homme, quelque plein de tristesse qu'il soit, si on peut gagner sur lui de le faire entrer en quelque divertissement, le voilà heureux pendant ce temps-là, et l'homme, quelque heureux qu'il soit, s'il n'est diverti et occupé par quelque passion ou quelque amusement, qui empêche l'ennui de se répandre, sera bientôt chagrin et malheureux.
  • Nous sommes pleins de choses qui nous jettent au-dehors.

 

 

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