L'Ecroulement de la Baliverna, de Dino Buzzati (1954)
Mes retrouvailles avec Buzzati, et avec un recueil de nouvelles que je ne connaissais pas, a été un véritable régal. Avant tout, que la couverture, étrangement puérile, ne trompe personne, ce n'est pas de la littérature de jeunesse, même si certains adolescents pourront l'apprécier ; les enfants attendront encore un peu.
Je n'ai pas l'impression que les sources d'inspiration de l'auteur aient varié entre ce recueil et celui qu'il fera avec Le K. On retrouve ce grand thème de la catastrophe, symbolisé, dans la première nouvelle, par un bâtiment qui s'écroule, ainsi que celui de la surveillance, bienveillante ou malveillante, des êtres, de la divinité, du démon ou du destin. Le clergé est très représenté, comme paradigme de l'humanité aspirant à la perfection et confrontée à ses imperfections, mais avec une certaine tendresse, une indulgence que Buzzati n'a pas toujours pour ses héros laïcs.
J'ai retrouvé aussi bien des récits symboliques du temps perdu sur des fausses pistes, des erreurs, et qui vous donnent le vertige en fin de vie. A lire !