Hercule, de Brett Ratner (2014)

Hercule (Dwayne Johnson) est un héros surhomme, clame le rhapsode d'une bande de mercenaires en parlant de son chef, il amené des travaux, des quêtes extraordinaires et il faut le craindre et l'honorer. Voilà qu'une nouvelle quête l'attend, sanglante à souhait. Il s'agit de replacer sur son trône le roi de Thrace.

Bande-annonce.

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Au-delà de l'histoire, rendue bourrine à l'extrême par l'impératif des produits dérivés (scènes de guerres avec des adversaires déshumanisés, interchangeableds, massacrés comme des moustiques par les héros...) le film pose une bonne question : qu'est-ce qui crée un mythe ? Tous les héros épiques sont-ils des surhommes, au fond, ne serait-ce que par leur destin exceptionnel ? Ou le sont-ils par manipulation, mensonges (mythoi) ? Ou encore sur des malentendus ?

C'est le suspense gardé, les pistes ouvertes par le réalisateur qui rendent ce film intéressant, plus encore que les images, très travaillées, évidemment en 3D, pour recréer ces impressions de "force herculéenne", mais aussi de multitudes se ruant sur le héros et ses compagnons.

On ne peut que regrette l'éviction de ses célèbres compagnons à son profit, les Argonautes Thésée, Jason, Pélée et, excusez du peu, les demi-dieux Castor et Pollux...

On n'ira pas non plus qu'à relater la mort d'Hercule dans la tunique de Nessos, ce qui ampute le film d'une bonne partie de développement qui, selon moi, avait de l'intérêt... Mais c'est peut-être pour un second opus ?