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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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13 décembre 2015

Ni d'Eve ni d'Adam, d'Amélie Nothomb (2007)

129390413_oEncore un livre qui double dans ma pile-à-lire !


Je comptais voir le film "Tokyo Fiancée", mais certainement pas avant d'avoir lu le récit original de l'auteur : Stupeur et Tremblement n'avait pas été très infidèle, mais je me méfie de ce qui peut être fait d'une histoire d'amour.

Amélie Nothomb fait le récit parallèle à l'époque de Stupeur et Tremblement, qu'elle n'évoque dans cette dernière oeuvre que sous une phrase énigmatique. Il y disait qu'à côté des souffrances professionnelles incroyables qu'elle vivait, sa vie privée, elle, était tout à fait clémente. Ni d'Eve ni d'Adam en dit désormais plus à son sujet, et avec ce que je perçois comme le ton le plus sincère qu'elle ait jamais employé dans aucune de ses autobiographies...

En revenant au Japon, qui était pour elle sa patrie d'élection et qu'elle n'avait pas revu depuis l'âge de cinq ans, parallèlement à des cours de japonais des affaires, Amélie donne des cours particuliers de français. Son premier élève, Rinri, devient rapidement son amant ; elle découvre la carte de Tendre japonaise, sorte de Monopoly des visites à faire pour des amoureux, la vie sociale d'un jeune couple, fait plusieurs ascensions, elle semble heureuse... Jusqu'au jour où Rinri la demande en mariage. Comment peiner quelqu'un qui semble éprouver pour vous de l'ai (amour profond jusqu'à la littérature) ? Comment persister dans le projet de l'épouser quand vous n'avez pour lui que du koi (du goût) ? C'est la fatigue du travail associée à une distraction syntaxique qui vont précipiter le destin...


Très agréable à lire, j'ai été touchée, j'ai adoré les récits des ascensions du mont Fuji et les autres, j'ai été séduite par la gentillesse de Rinri... La fin semble juste parodier le récit de Duras, "L'Amant"... Mais j'aime mieux la conclusion de Nothomb ! A propos de Duras, comment ne pas éclater de rire devant la déception de Rinri tentant de comprendre "Hiroshima mon amour" ?

Je pense aussi que cette période a été très riche en sources d'inspiration, puisque l'attitude des amis de Rinri qui attendent qu'elle leur fasse la conversation à table ressemble beaucoup à celle de Palamède Bernardin, offusqué de ce que les Hazel ne lui parlent plus lors de son importune visite.

Relu le 7 janvier 2023.

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