Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
Derniers commentaires
Newsletter
1 juillet 2016

Ils sont partout, d'Yvan Attal (2016)

ilssontpartoutUn film par sketch illustre et démonte la plupart des clichés attachés aux juifs : "ils ont de l'argent", "ils s'entraident", "ils ont tué le Christ", "ras-le-bol de la Shoah", le "complot juif", etc.

Même si on sent un tremblement de colère - et un peu de peur-, le propos est humoristique, le rire éclate souvent et le délire va crescendo, peut-être loin dans le délire, un peu à la manière des "Infidèles". On commence par une rencontre avec la gentille connerie ordinaire et ça n'arrêtera plus.

Un personnage récurrent, joué par Yvan Attal, se rend chez son psychologue ; sa femme "le trouve obsédé par le judaïsme et l'antisémitisme". Il serait paranoïaque, mais, à ce moment-là, affirme-t-il, tous les juifs le seraient à partir du moment où ils auraient le chiffre des statistiques des agressions antisémites en France. Les propos de ce personnage sont intéressants, car ils expliquent beaucoup de choses sur le fonctionnement du judaïsme, ce qui fait qu'on l'est, qu'on ne l'est pas, qu'on pratique ou pas, que je pense que beaucoup de gens ignorent. Un autre sketch montre Pascal (Dany Boon), divorcé d'une antisémite (Charlotte Gainsbourg, d'une vulgarité et d'une agressivité inouïes) qui l'avait épousé car elle croyait que les juifs étaient riches et qu'elle mènerait la grande vie avec lui... Le mari (Bruno Poelvoorde) d'une candidate d'un parti d'extrême-droite antisémite (Valérie Bonneton) qui apprend que sa grand-mère était juive... Un agent du Mossad (Gilles Lellouche) qui est envoyé à Bethléem en voyage dans le temps pour tuer le Christ enfant afin qu'on arrête de mettre la crucifixion sur le compte des juifs... Un grand moment de dialectique aussi avec Grégory Gadebois et Denis Podalydès... Quant au délire sur les roux, puis les blonds jaloux (François Damiens) des commémorations des déportés de Drancy, je l'ai trouvé maladroit.

On n'est cependant pas dans la grosse blague : il flotte un parfum de tragédie, léger, sur les situations qui promettaient d'être les plus cocasses. D'ailleurs, une petite loi du Talion traîne, par ci, par là...

Petite remarque à l'attention des obsédés de la théorie du complot : ce film a peiné à trouver un financement et il n'a pas été reçu au Festival de Cannes. Ce sera tout.

Bande-annonce.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité