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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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6 août 2019

L'Etreinte du serpent, de Ciro Guerra (2015)

208_339689Vu dans le cadre de l'"Escale colombienne" du cinéma Les Lumières à Vitrolles.

Présentation du cinéma : Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d'années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d'émotions. Sa vie est bouleversée par l'arrivée d'Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d'apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu'au coeur de la forêt Amazonienne au cours duquel, passé, présent et futur se confondent, et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus.

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Ce film est sidérant, tourné comme en noir et en blanc, en réalité avec un filtre verdâtre, aussi bien pour évoquer l'époque ancienne de Theodor von Martius (personnage inspiré de Theodor Koch-Grünberg, un naturaliste allemand) que pour la période plus récente de la rencontre avec l'ethno-botaniste qui appâte le chamane avec un discours spiritualiste (et de la coke). On comprend très vite, dans le chassé-croisé entre les images de son passé et celles du présent, pourquoi Karamakate est aussi violent, sensible aux propositions des Blancs. Le personnage du doux Manduca, attentif aux individus plutôt qu'aux ethnies, et compatissant jusqu'à la douleur aux douleurs des autres, m'a beaucoup intéressée aussi. La plongée dans la forêt amazonienne, idéale pour se cacher, recèle ses lots de sociétés cauchemardesques, des enfers humains qui m'ont... sidérée, comme je l'ai dit plus haut.

Inutile de dire que les Amérindiens, du Nord comme du Sud (ou du centre), attendent et n'ont même plus le temps d'attendre justice : cf. Mala Junta.

Bande-annonce.

Je n'ai pas eu le courage d'aller voir "Les Oiseaux de passage", de Ciro Guerra et de Cristina Gallego, qui évoquait plus précisément le problème des cartels : on atteint mes limites dans la contemplation de l'injustice et de la violence.

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