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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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16 avril 2023

Vérités et mensonges sur le baclofène, du Dr Arnaud de Beaurepaire (2013)

9782253176992-TVoici ma deuxième lecture sur l'épopée du baclofène, cette fois présentée par un médecin des hôpitaux (chef de pôle hospitalier à Villejuif).

En complément du Dernier verre, d'Olivier Ameisen, qui avait fait la géniale expérimentation sur lui-même de données qui n'étaient guère exploitées sur le terrain, j'ai lu un ouvrage plus synthétique sur la question.

Le Dr Renaud de Beaurepaire y fait un entretien avec Claude Servan-Schreiber, très discret mais au questionnement dynamique et rigoureux, sur l'état de la pharmacologie et des pratiques, notamment de la question de l'Autorisation de Mise sur le Marché (A.M.M.). On met sur le marché un médicament avec des indications précises, or il arrive qu'empiriquement, on finisse par utiliser des médicaments hors A.M.M. pour presque la moitié d'entre eux, en psychiatrie, par exemple pour les antidépressseurs, pas toujours prescrits dans le cadre d'une dépression. Bien que, depuis 2011, le recours à ce type de prescription soit plus encadré, il reste parfaitement légal. C'est sur la question de la légalité, puis de l'innocuité et enfin des conflits d'intérêt en vigueur dans le monde médical en collusion avec celui-ci de l'industrie pharmaceutique, sans parler de celui des politiques que les différentes réponses de ce docteur, chef de pôle de psychiatrie à Villejuif, se font.

Il semble que les mensonges les plus vils soient proférés à l'encontre de ce médicament pour la prescription duquel certains alcoologues, tout en refusant de le prescrire, ne se privent pas d'adresser des patients à l'auteur de ce livre.

Toutefois l'annexe de l'ouvrage rappelle que c'est un médicament qui ne peut pas convenir à tous (comme d'autres médicaments) et qu'un entretien préalable avec un médecin reste nécessaire : un organisme d'alcoolique invétéré, par exemple, est très affaibli et peut mal réagir à des traitements. Il peut aussi mal réagir à la déception de trop... car le médicament ne marche pas dans 100% des cas, et encore moins immédiatement : il y a une posologie pour chaque patient, impossible à prévoir, et qui se fait, elle aussi, empiriquement.

Je pense que c'est un très bon ouvrage pour un médecin ou un patient qui voudrait y voir plus clair ; dans le cas de ce dernier, la cure demande une attitude volontaire, active et éclairée et c'est ce que l'ouvrage aide à faire.

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