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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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1 mars 2016

La Isla Minima, d'Alberto Rodriguez (2014)

541466Dans l'Espagne des années 80, post-franquiste, personne ne sait bien qui il est, ni qui il est devenu, mais la vie et la mort continuent. Dans une petite ville du delta du Guadalquivir, des jeunes filles, des adolescentes sont régulièrement enlevées et retrouvées mortes dans les rizières, avec des signes de tortures. On trouve une piste dans la personne d'El Guapo, surnom du bellâtre local, qui les a séduites d'abord... La mère de deux soeurs victimes et dont on suivra les enquêteurs remet la pellicule brûlée dans un brasero et qui montre qu'elles étaient dans une chambre, dans le cadre de rapports apparemment libertins...


 J'ai assisté à la projection de ce film dans le cadre du Festival du Polar à Vitrolles, qui est vraiment génial et que je vous recommande. Mais le film lui-même... J'en attendais à la fois trop et j'ai dû avoir des absences pendant le film, car, en lisant le compte-rendu de la personne qui m'accompagnait (Ces deux flics que tout semble opposer : l'un est rangé des voitures, va avoir un bébé, cherche à avoir sa mutation, appelle sa femme tous les jours, .. L'autre fait la fête, a une grande violence en lui...Mais tous les deux veulent empêcher d'autres filles de se faire tuer. Et des liens, même ténus, se tissent Le bad boy sauve la vie du cutie et celui ci, malgré ses valeurs, ne dénonce pas le baddie lorsque son passé sombre sous Franco est dévoilé. Mais la morale est sauvegardée : il a un cancer de la prostate et va mourir. On pense à d'autres thrillers americains dans le bayou Il a des courses poursuites, des détails glauques... qui alternent avec des moments "mous" (la vie n'est pas trépidante sur les bords de ce magnifique fleuve.) Un melting pot de thèmes pas faciles à démêler à prime abord.) je l'ai redécouvert, ce qui est un comble !

J'ai été frappée par la beauté étrange, bizarre, rude des paysages... j'ai pensé à la Camargue, bien sûr. La lumière sur les hommes est de même, crue et poussiéreuse à la fois. Rien n'est embelli, peigné. On se prend ce mélange de pauvreté, de simplicité et manque d'apprêt directement dans les yeux et les oreilles.

Sur l'intrigue, j'ai de plus en plus de mal avec cette façon de filmer, dont j'ai déjà parlé dans "The Big Short", avec des plans extrêmement resserrés, car elle m'empêche de plus en plus de synthétiser. Les "grosses touches" ne valent pas les petites à mes yeux, actuellement. Je ne l'ai pas trouvée intéressante, très téléphonée, en fait ; je me suis même demandé comment la mère avait pu être en possession de la pellicule photo incriminant les pratiques de ses filles. Je n'ai compris qu'à la fin du film que l'intérêt n'était pas dans l'enquête elle-même mais dans les personnages des policiers. Désolée d'être passée à côté.

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