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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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30 août 2010

La Fortune des Rougon, d'Emile ZOLA (1871)

fortune_rougon1A Plassans, petite ville du sud de la France, une insurrection se prépare contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte le Deux-Décembre 1851.
Nous apprenons, par un savant jeu d'analepses, ce que cette insurrection et ce coup d'Etat vont représenter dans une famille particulière, que Zola a baptisée les Rougon-Macquart.
Adélaïde Fouque, une héritière, a épousé en 1786 un jardinier, Rougon, qui meurt après lui avoir laissé un fils, Pierre, puis elle prendra un amant peu recommandable auquel la lient une liaison ardente et deux enfants illégitimes, Antoine et Ursule, reconnus par Macquart.
Ces trois enfants auront des destins et des descendances fort différents, mais liés par la déclinaison de gènes particuliers, de tares familiales comme l'alcoolisme (Macquart) et la folie (Fouque)...
Les choix politiques, économiques et sociaux des premiers entraîneront les déterminismes des suivants. Ainsi Zola tente-t-il d'appliquer les connaissances scientifiques à une série de vingt romans, dont La Fortune des Rougon représente le premier tome.

Citation :

"On ne fonde une nouvelle dynastie que dans une bagarre. Le sang est un bon engrais. Il sera beau que les Rougon, comme certaines illustres familles, datent d'un massacre."


Le moins que l'on puisse dire est que Zola veut guider son lecteur. Portraits attendris, satiriques, pathétiques, polémiques, peintures vives de scènes importantes, tout nous dit que ceux qui ne pensent qu'à leur profit personnel sont odieux et que la jeunesse bonne, peut-être mal préparée, idéaliste et loyale a raison. Si Pierre Rougon, le négociant malchanceux puis aidé par un concours de circonstances, est très entamé par la plume acérée de l'auteur qui ne lui pardonne pas ses calculs contre nature (il s'en prend violemment à sa mère, spolie sans pitié ses demi-frère et sœur), Zola semble avoir une haine bien supérieure pour Antoine Macquart, celui qui feindra une sympathie républicaine par jalousie d'homme paresseux qui veut jouir autant que les bourgeois, tout en écrasant sans pitié les plus faibles autour de lui.
PARC SAINT-MITRE - Comité des Parcs et Jardins de FranceLe clos du parc Saint-Mittre est bien beau. C'est sur lui que s'ouvrent les premières pages, sur Silvère, sur Miette... l'idéal de pureté, d'amour et de jeunesse de Zola.
Un très beau roman qui ne peut que donner envie de savoir la suite.


Relecture de 1998.

J'ai lu jusqu'ici : La Fortune des Rougon (1871) - La Curée (1872) - Le Ventre de Paris (1873) - La Conquête de Plassans (1874) - La Faute de l’abbé Mouret (1875) - Son Excellence Eugène Rougon (1876) - L’Assommoir (1877) - Une page d’amour (1878) - Nana (1880) - Pot-Bouille (1882) - Au Bonheur des Dames (1883) - La Joie de vivre (1884) - Germinal (1885) - L'Œuvre (1886) La Terre (1887) - Le Rêve (1888) - La Bête humaine (1890) - L’Argent (1891)

Il me reste à lire : La Débâcle (1892) - Le Docteur Pascal (1893).

 

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Commentaires
D
Je ne crois pas du tout que tu mourras idiot si ta connaissance des "classiques" s'arrête là ; comme tu le dis toi-même, il y a d'excellents auteurs contemporains. Mais il y a aussi de très bons auteurs classiques et de très mauvais contemporains.<br /> Lisons ce que nous voulons ! ;o)
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P
J'ai lu, en tout et pour tout, deux Zola. Il faudrait que je lise plus de classiques (pour ne pas mourir idiot) mais j'ai trop peu de temps pour lire et il existe tellement de bons auteurs contemporains!<br /> Bon dimanche.
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